Cyrus William ROBIN

Vit et travaille à Paris, France

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« Si tu as peur dans le noir, ne te cache pas sous la couette pour te protéger de l’obscurité, deviens l’obscurité » 

Les mots de sa grand-mère se sont gravés dans son esprit de Cyrus William ROBIN et sont peut-être le point de départ du fil rouge de ses recherches plastiques. Ne pas voir la contrainte dans les oppositions, mais l’envisager comme une exaltation, à l’instar d’un feu allumé en plein désert dans la nuit dont la flamme intensifie les ténèbres alentours, ou lorsque la lumière aveuglante de SERENDIPITE nous contraint à se cacher les yeux pour mieux la voir.

Les œuvres de Cyrus existent dans l’ici et là, un espace-temps ondoyant comme une Ophélie à la surface de l’eau d’une rivière prenant sa source à l’intersection des mythes et légendes scandinaves hérités de son père, et orientaux contés par sa mère. Telle l’image délicate et effroyable de l’héroïne romantique de Shakespeare, NÄCKEN – nommée d’après les êtres de l’eau des contes scandinaves – matérialise les nymphes des contes scandinaves à l’intérieur d’une séduisante conque cristalline de laquelle émerge des bras raclant le sol pour tenter de s’extraire de leur condition.

Redéfinir les limites, les abolir pour mieux repenser nos existences, envisager des réalités contraires à l’instar de ce conte « La géante dans la barque de pierre », une poétique aberration des lois de la physique, Cyrus dévie l’idée que nous nous faisons de la lumière et lui fait traverser la matière. 

A travers son regard, la cendre ne se contente pas d’être le souvenir d’une lueur, elle devient un résidu d’obscurité solide.

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Hugo Spini